Philippe Paré, un éducateur hors du commun

23 septembre 2021 0 Par Jean-Pierre Proulx

Philippe Paré, fier descendant par sa mère de Jean Prou et de Jacquette Fournier, vient de publier son histoire professionnelle et celle de sa famille. Il a intitulé son ouvrage : « Laissez-moi vous dire…».

Âgé aujourd’hui de 86 ans, M. Paré en avait forcément long à raconter! De fait, son récit de vie s’étend sur 225 pages, depuis sa naissance, en 1935, à St-François-de-la-Rivière-du-Sud, village situé près de Montmagny. Les 18 premières pages racontent son enfance et sa jeunesse en milieu agricole et présentent sa famille d’origine. Les 10 pages qui suivent sont consacrées à la généalogie des Paré. Il narre son voyage en France sur les traces de son ancêtre Robert et sur celles de Robert Lévesque et de Jeanne Marguerite Chevalier, ancêtres de Françoise, son épouse.

Le chapitre 3 est consacré à ses études entre 1960-64. Elles l’ont mené à la carrière d’enseignant. Il oblique ensuite vers des études en orientation scolaire et professionnelle. En mai 1967, il entre au Service d’éducation des adultes de la commission scolaire régionale de Tilly où il œuvre jusqu’en 1972. Il y devient ensuite devenu le directeur aux services aux étudiants. On trouve, dans ces pages, d’intéressantes réflexions sur l’éducation.

De 1974 à 1988, il dirige l’école joliment nommée : Les compagnons-de-Cartier, à la pointe ouest de Ste-Foy. Ici encore, les réflexions de M. Paré sur l’éducation et la gestion scolaire sont lumineuses. D’autant que ce monde est, à l’époque, marqué par de nombreux conflits. Il faut lire les messages que le directeur a, année après année, adressés à ses finissants. Ils témoignent de son affection pour eux. Il termina sa carrière de directeur dans une école primaire puis prit une année sabbatique avec son épouse.

La vie politique après 1993

Son intérêt pour la politique remonte à ses 16-17 ans, au temps des débats contradictoires entre les « bleus et les rouges »! Étant en préretraite, il sent l’appel à la vie politique active. En 1993, il pose donc sa candidature dans Louis-Hébert pour le Bloc Québécois. Il est élu à l’élection du 25 octobre avec 53 autres candidats et avec une majorité de 18 200 voix.

Comme parlementaire, M. Paré a consacré beaucoup de temps à la politique étrangère du Canada. Il consacre d’ailleurs plusieurs pages à relater les événements auxquels il a été associé dans ce domaine, tant au Canada qu’à l’étranger. Il faut lire aussi ses quelques pages crève-cœur sur le référendum de 1995.

Tout au long, et en filigrane, Philippe Paré, n’oublie pas d’évoquer joyeusement sa famille. Assez discrètement, néanmoins. Aussi, le dernier paragraphe de son livre mérite d’être cité au long, d’autant qu’on le publie sur un site consacré à l’histoire de nos familles.

Dans ce long récit, ma vie professionnelle a occupé la plus grande place. J’ai, à quelques reprises, fait de petites incursions dans la vie familiale. Mais c’était bien peu eu égard à son importance. La vie familiale règle les vraies horloges du temps. Du mariage avec Françoise à la naissance des enfants, la vie familiale fut la motivation et le moteur de mes actions. Au terme de ma vie active […], ma famille est la plus grande réalisation. Durant toute ma vie, j’ai été entouré de gens qui m’aimaient et j’ai voulu témoigner aux familles de mes enfants l’affection, le soutien et l’amour qu’elles méritaient. À Françoise qui fut toujours à mes côtés, m’appuyant même dans des projets hasardeux, je voue un profond respect, une affection sans borne et un amour indéfectible. Pour les prochaines années de nos vies, nous prendrons soin l’un de l’autre. N’était-ce pas là la promesse faite le 20 août 1960.

L’ouvrage est agrémenté de nombreuses photographies.