André-Pierre Vignola, le jeune maire de St-Marcellin, descend de Jean Prou de Montmagny

André-Pierre Vignola, le jeune maire de St-Marcellin, descend de Jean Prou de Montmagny

4 septembre 2016 0 Par Jean-Pierre Proulx

André-Pierre Vignola partage son temps entre ses études en développement régional et la mairie de Saint-Marcellin. | Source : TC Media – Thérèse Martin

Mon épouse et moi avons vécu cet été une belle histoire.

Au début août, nous sommes allés au centre d’interprétation des Opérations Dignité à Esprit-Saint, un village située dans l’arrière-pays de Rimouski. Les Opérations Dignité réfèrent à la lutte qu’ont menée au tournant des années 70, les gens de plusieurs municipalités pour conserver leur village. Et ils ont réussi. Le gouvernement voulait en fermer près de 100 au motif qu’elles étaient sans avenir. Les citoyens ont réussi à en sauver plus de 80.

Le guide-interprète de ce centre était un tout jeune homme : André-Pierre Vignola. Il s’est présenté comme un étudiant à la maîtrise en développement régional à l’UQAR où il avait complété un bac en histoire. C’était son emploi d’été.

La conversation fut si intéressante que nous l’avons invité à la poursuivre à notre chalet de St-Simon quand cela lui conviendrait. Il est effectivement venu nous voir vendredi dernier: nous avons parlé développement et histoire régionale toujours avec le même intérêt.

Peu de temps avant, j’avais appris qu’il y avait dans la région de Rimouski un jeune maire de 23 ans. Je lui ai demandé s’il le connaissait. « C’est moi», nous a-t-il répondu, ajoutant qu’il ne trouvait pas nécessaire d’en parler!

Il a aujourd’hui 23 ans. Il a été élu à 21 ans. Peu banal! Il est maire de St-Marcellin, ce haut-lieu de la Feste médiévale du Québec. La municipalité qui compte moins de 400 habitants a accueilli 10 000 personnes il y a trois semaines!

Puis la conversation a dévié sur l’histoire de son patronyme Vignola. Il me semblait italien, sinon portugais. « Mais non! C’était un immigrant hongrois», de préciser André-Pierre. « C’était Fiola ». Et le nom s’est transformé en Vignola. Bel exemple de l’importance de l’oral dans la fixation ultime d’un patronyme.

Puis ce fut le bouquet! Son ancêtre, a-t-il ajouté, a marié une Proulx! On s’est précipité pour vérifier le tout à la banque de données du PRDH. De fait, Joseph Fiola a épousé Madeleine Proulx, fille de Guillaume et de Marie Landois. Ces derniers sont les père et mère de tous les Proulx de la région de Rimouski où ils se sont établis vers 1750 . Né à Montmagny, Guillaume était le petit-fils de Jean Prou et de Jacquette Fournier.

Comme quoi!